Du tac au tac avec Teklak : "Grâce à Martinez, la Fédé échappe à la réalité économique"
- Publié le 19-05-2018 à 13h38
Notre consultant Alex Teklak analyse pour la DH la prolongation de contrat du sélectionneur des Diables, Roberto Martinez.
1 "Financièrement, la Fédé trouve un compromis équitable." "Un coach, ça coûte cher. Des mecs de l’envergure d’Ancelotti, par exemple, c’est impayable pour l’Union belge. Je suis sûr et certain que Michel Preud’homme a été approché et ils ont vu combien leur coûterait ce type d’entraîneur. Je ne fais aucun procès d’intention en disant ça, c’est une réalité économique. Là, ils ont trouvé un bon entraîneur pour un prix acceptable… et ils évitent de se retrouver le bec dans l’eau en rentrant de Russie."
2 "Avoir une ligne de conduite claire." "En prolongeant Martinez avant le Mondial, cela permet à tout le monde d’avoir une approche psychologique claire pendant la compétition. Cela évitera aussi de partir dans tous les sens et de faire face à des rumeurs, etc. Et le plus important : la Fédération a consolidé la position de son sélectionneur, vis-à-vis de la presse et des joueurs. Si pour l’une ou l’autre raison Roberto Martinez se retrouve en position de faiblesse pendant la Coupe du Monde, la situation sera plus facile à gérer pour lui. Les joueurs, notamment, ne pourraient pas s’engouffrer dans une brèche sous prétexte que le coach est en fin de contrat."
3 "Une petite maladresse dans la communication." "En disant que partager son expérience avec les jeunes pour les aider à progresser était plus important que les résultats des Diables sur le terrain, Roberto Martinez a peut-être commis une maladresse. Mais je le connais un peu pour l’avoir côtoyé et je me permets d’expliquer sa vision : il est très intéressé par le projet global, parce qu’il se rend compte qu’il y a du potentiel dans les équipes de jeunes… On l’a encore vu cette semaine avec la demi-finale des U17 à l’Euro. Et il a beaucoup d’interactions avec Verheyen, Sonck, Walem, etc. Il est très attentif à ce qui se passe chez les jeunes, mais je suis évidemment convaincu qu’il ne fait pas passer au second plan la Coupe du Monde…"